Béatrice Faidutti

   

Béatrice Faidutti Directrice Appartenances-Genève

40 ans – 40 femmes * Thème: Solidarité

 

Qui êtes-vous en trois mots

Une femme, une mère. Née en France, dans une famille où les arrière-grands-parents émigrés depuis l’Italie pour une « vie meilleure ». Je suis arrivée à Genève enfant. Genève, c’est là où je suis toujours revenue, après chacun de mes séjours à l’étranger. C’est chez moi.

Après plus de vingt ans d’engagement dans la coopération internationale, je dirige aujourd’hui Appartenances-Genève, une association qui gère un centre de soins psychothérapeutiques pour la population migrante. Il s’agit de femmes, d’hommes et d’’enfants affectés dans leur santé mentale par les traumas vécus dans leur pays, sur le chemin de l’exil et par le dispositif migratoire auquel ils sont confrontés en Suisse.

Quels sont les ingrédients de votre réussite

La chance… et tout d’abord celle d’avoir eu une enfance heureuse et protégée, d’avoir pu aller à l’école et faire des études qui m’intéressaient et qui m’ont ouverte au monde ; les rencontres aussi, sur le chemin de la vie ; mon intuition et la persévérance quand je suis convaincue d’être dans le vrai et dans le juste.

Que feriez-vous différemment ?

Rien. Car on apprend de ses erreurs et on puise l’énergie dans les expériences et les souvenirs heureux.

Quel est le meilleur conseil reçu ou celui que vous donneriez ?

Mon père me disait : Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne font pas de bêtises ». C’est tellement vrai. J’ajouterais : « Always ask twice : never take no for an answer » ; c’est indispensable lorsque l’on doit négocier ou faire de la recherche de fonds ! Surtout ne pas se laisser décourager.

Quel est selon vous le changement plus important qui reste à opérer pour la progression professionnelle des femmes ?

L’égalité salariale coûte que coûte en Suisse, sans aucune discrimination cachée au niveau des prélèvement pour les assurances sociales. Et une égalité d’accès à l’éducation et aux études si on regarde plus largement au  niveau mondial.

Comment le mot Solidarité résonne chez vous, qu’évoque-t-il ?

Ce mot résonne très fort. La solidarité est une valeur centrale que j’ai tenté de transmettre à mes enfants. La solidarité, c’est ce qui permet à notre monde de ne pas se décomposer ou d’imploser. La solidarité permet l’espoir qui permet de voir où se cache la beauté du monde. La solidarité contribue à créer de la beauté.

Quelles sont les raisons qui vous incitent à vous engager dans le domaine de la Solidarité ?

Un besoin de cohérence entre mon travail et mes valeurs. Un besoin de lutter pour plus de justice, plus d’équité.

Actuellement, une envie de permettre à des personnes en situation de vulnérabilité de reprendre leur souffle pour devenir ou redevenir acteur de leur vie, pour retrouver leur dignité.

Comment voyez-vous évoluer le monde de la Solidarité dans les années à venir ?

Le monde de la solidarité je ne sais pas, mais le besoin de solidarité dans les années à venir va être immense : au niveau géographique, au niveau financier, au niveau générationnel…

Quel est le message que vous aimeriez partager avec les femmes autour de la Solidarité ? 

Ce n’est pas un message, juste 7 mots : sororité, alliance, transmission, rires, bienveillance, espoir et ténacité.

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